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Une JDM, c’est quoi, exactement ?

Il ne s’agit pas du Journal de Montréal, ses actualités et ses chroniques, ni du bimestriel Le Journal des Motards, ou encore de l’hebdomadaire Le Journal de Mickey ! Je ne parle pas non plus du Japanese domestic market qui consiste à apporter aux modèles de voitures japonaises les détails et options répondant à la demande du marché local, même si vous auriez adoré – j’en suis sûre – que je développe le sujet.

Ce pourrait être, au tarot par exemple, l’acronyme de jeu de merde, réduisant tout espoir d’enchère à néant. Certes on s’en rapproche, mais non, toujours pas !


Une JDM, c’est une journée de merde, tout simplement !


Avez-vous vu le film du même nom, de Miguel Courtois, sorti en 1999, avec Richard Berry et Anne Brochet ? Une comédie légère, cumulant certes les clichés empreints d’improbabilité, mais drôle malgré tout, et révélatrice de situations qui, mises bout à bout, nous autorisent à qualifier une journée du label « JDM ».


Alors, comment la reconnaît-on, la JDM ?

Qu’est-ce qui nous permet de coller cette horripilante étiquette à une journée qui ne démarre manifestement pas comme on l’aurait souhaité, et déroulera ensuite – avec une déconcertante évidence – son lot de déconvenues, jusqu’au coucher ?


En dehors du fait que les superstitieux auront à cœur de ne sortir du lit qu’en posant d’abord à terre leur pied droit – si tant est qu’ils soient suffisamment vifs pour y penser –, il n’existe à ma connaissance aucun moyen de détecter au réveil un signe caractéristique d’une mauvaise journée qui s’annonce. C’est bien là, d’ailleurs, que réside toute la sournoiserie dudit sujet. Cependant, j’imagine que l’on peut considérer qu’au bout de deux déboires consécutifs (petits, moyens, grands, peu importe), la JDM est bien là ! Les fétichistes, eux, ont une longueur d’avance sur les autres et un seul signe suffit. Car s’ils ont le malheur (oui, oui, le grand malheur !) de frotter la moquette du peton gauche à la sortie du plumard, ben ils se recouchent direct, afin de tenter plus tard – voire le lendemain – une instinctive sortie du lit plus affable.

Mais quid des autres ? Ceux qui, comme moi par exemple, se lèvent avec la bulle plate, incapables de programmer, dès l’extraction du paddock, le bon geste, le bon réflexe, pour lancer, assurément, la journée sur les rails de la positivité !


Pour mieux en comprendre le mécanisme, prenons un exemple type, parmi une multitude de combinaisons possibles, et voyons de quelle façon la JDM active aussi sournoisement qu’efficacement ses bourbiers.


En amont même de la phase du réveil, si vos yeux s’ouvrent avant l’heure programmée, c’est déjà un signe ! Attention, je n’entends pas par là quelques minutes, accueillies, elles, avec fierté ou satisfaction, car offrant au dormeur un réveil naturel, en douceur, l’empêchant de matraquer Mickey avec sa voix de crécelle et coiffé de ses deux grosses cloches au son épouvantable. Pas non plus une heure avant, voire deux, ce qui offre ici un méga bonus au dormeur qui se retourne délicieusement en écrasant son sourire béat sur l’oreiller pour replonger dans un exquis sommeil salutaire. Non, je parle de cette fourchette temporelle que l’on pourrait situer entre… le quart d’heure et… les quarante-cinq minutes ! Le supplice ! Genre le « pas assez de temps » pour être sûr de se rendormir, le « trop de temps » pour avoir envie – sans autre motif qu’espérer s’approprier héroïquement son avenir – d’extraire dare-dare sa guimauve de la bonbonnière. Comment peut-on supposer que traîner la savate ou bâiller au-dessus du bol de café trente minutes de plus nous réjouira pour la journée ? Je les vois d’ici, tous les matinaux et leurs yeux au ciel, n’adhérant pas une minute à mon raisonnement débile ! Je tiens à repréciser que, non, l’avenir n’est pas réservé aux matinaux ! Et je vois aussi tous ceux qui, comme moi, ont l’humeur précaire à l’extraction du pajot quand la nuit est rabotée, comme ça, sans raison!

Mais en amont de l’amont de la phase de réveil, il existe aussi l’illustration suprême de l’amorce de la JDM : la fameuse panne d’oreiller ! À qui n’est-ce jamais arrivé ? D’accord, la voix nasillarde de Roger Carel qui vous annonce qu’il est l’heure de redescendre sur terre en avortant le baiser que vous vous apprêtiez à savourer avec Hugues Grant (ben quoi, chacune son fantasme ! Allez, mettons… Sophie Marceau pour la gent masculine hétéro), c’est horripilant ! Mais ce qui l’est encore plus, c’est de constater que ce petit trublion de Mickey aura pris l’initiative de prolonger votre idylle jusqu’à ce que vous bondissiez de rage et du lit en découvrant que Hugues prend les traits de Marcel, votre voisin du dessous qui vous empeste en cuisinant ses sardines-frites tous les soirs, ou que la sublime Sophie n’est en réalité que votre patronne, l’immonde Jeanine qui postillonne ! Non seulement votre rêve se transforme en cauchemar, mais en plus, ce dernier se prolonge : vous êtes graaaaave en retard ! À cet instant précis, inutile de voir dans la journée qui se profile une quelconque chance d’éviter la JDM ! En prime, il va falloir afficher durant ce qui reste de la matinée, à tous vos collègues et au boss, la spectaculaire trace de plis des draps sur votre joue ! Que celui ou celle qui a trouvé pour cette ornière nocturne une explication plausible me donne le tuyau ! Merci.


Ensuite, c’est très simple, suivant un réveil dit normal ou pas, l’enchaînement de la JDM est celui-ci : votre petit orteil rencontre le pied du lit ou de la commode, le coin de la table de nuit ou de la porte. Votre arpion, lui, se prend dans un tapis ou croise un patin à roulettes au milieu du couloir, ce qui projette votre face de lune sur n’importe quelle surface hostile. Puis, dans l’ordre ou le désordre : plus de café ou de thé ; plus de céréales dans la boîte rangée vide ; plus de lait dans la brique rangée vide aussi ; plus de tasse ou de bol, car tout est dans le lave-vaisselle qu’on a bien sûr oublié de mettre en route la veille ; la plaquette de beurre qu’on ouvre en se tartinant d’abord trois doigts ; la tartine enfin beurrée qui tombe du mauvais côté (sur le sol si on est chanceux, sur la chemise propre juste enfilée si on l’est moins) ; le petit fil du sachet de thé qui rompt, nous obligeant à mettre les doigts dans la tasse pour l’en sortir ; le paquet de chocos Prince qu’on met trois plombes à ouvrir et qui, lorsqu’il l’est, nous offre un écrasé de chocos Prince ; le seul choco Prince à peu près entier qu’on a extirpé de l’étui, que l’on plonge dans le café, mais qui y retombe avant d’avoir atteint la bouche de votre face de lune, et qui se désagrège dans le liquide rendant impossible la pêche aux morceaux.


Plus de dentifrice, ou juste assez pour faire illusion ; le nouveau flacon de gel douche ou de shampoing qu’on a oublié de remettre dans la douche et qu’on ne peut aller chercher parce qu’on est tout mouillé ; la troisième paire de chaussettes qui est enfin la bonne, car non dépareillée ; les deux paires de collant, toutes neuves, qui finissent à la poubelle parce qu’on vient de les filer en les enfilant ; les clés de la voiture qu’on passe dix minutes à chercher, parce qu’elles sont restées dans la poche de la veste qu’on avait hier et que forcément, on ne se souvient plus de ce que l’on portait la veille ; nos lunettes qui restent introuvables jusqu’au soir où, en ouvrant le frigo, on sera soulagé de les découvrir entre les œufs et la brique de lait… toujours vide ; la porte qui claque quand on est sur le pallier, avec les clés à l’intérieur, etc.


Si en sus, on réalise qu’on part sans avoir mis de déo ou de parfum, avec une seule boucle d’oreille, un seul œil maquillé, le chemisier taché qu’on a omis de changer… force est de constater que beaucoup d’indices nous mettent tout de même sur la voie de la JDM ! Je ne vous parle même pas d’une coupure de jus ou d’eau qui interviendrait malignement entre le saut du lit et le départ pour le boulot ! Là, c’est poisse de chez poisse !

Et c’est bien parce qu’une JDM n’est pas une MDM (matinée) ou une SDM (soirée) qu’elle se poursuit bien au-delà des petits désagréments du premier quart de la journée relatés ci-avant. En effet, celle-ci ne fait que commencer !


À ce stade, donc, les pessimistes et autres superstitieux retourneront se coucher, ou tout au moins ne sortiront pas de chez eux, de peur de se prendre une météorite sur la tronche ! Défier le cycle malin, le stopper et l’envoyer se faire voir est une façon de ne pas laisser le sort s’acharner sur eux et leur pourrir le reste de la journée, un peu comme on brandirait une tresse d’ail pour repousser le mauvais œil. Le défaitiste est un goal stoppant net la journée qui lui arrive droit dessus et retournant en courant aux vestiaires. Il boycotte la JDM, purement et simplement, et décide d’attendre demain qui sera plus sûr. Il ne prendra aucun risque ! Bon, d’accord, on peut difficilement justifier son absence auprès de big boss avec une vague histoire d’orteil bleu ou de biscotte tombée côté beurre, mais peut-on prendre le risque de se faire aplatir par un morceau de roche tombé du ciel ?

Vade retro, la JDM !


Pour les cartésiens, la JDM ne répond à aucune logique, aucun fondement rationnel, il est donc hors de question d’accorder à ces foutaises la moindre importance ! Point de signes alerteurs, juste les retombées d’un manque de vigilance et d’attention. Les patins à roulettes, les clés, les lunettes, tout doit être rangé à sa place, point ! C’est à cette condition que l’on évite les déconvenues. Et si l’on associe à ces broutilles – ces histoires de tube de dentifrice ou de boîte de Corn Flakes vides – une perspective de mauvaise journée, c’est que l’on a un sacré problème d’organisation, qu’on a été négligent, tout simplement. Où est le rapport avec une hypothétique JDM ? Allez hop ! On se bouge en se répétant que la JDM n’existe pas et on passe à autre chose ! En résumé, on est seul responsable de ce qui nous arrive.

Pas faux, me direz-vous, encore faut-il ne pas croire non plus à la malchance !

Je t'en foutrais, moi, de la JDM !


De leur côté, les contemplateurs, les philosophes, les spirituels… enfin tous les optimistes de la life, considèrent avec sagesse et pleine conscience que la JDM n’est pas, ou qu’elle n’est que ce que l’on en fait. Ainsi, la pensée positive guidera chacun de leurs faits et gestes, de leur jugement, et il leur suffira de se dire que la journée est belle pour qu’elle le soit. L’hédoniste recherche l’évitement de la souffrance, prend du recul, positive, s’allège, et gagne forcément en sérénité. Le bouddhiste prône le retour sur soi et l’acceptation absolue de ses émotions. Une JDM ? Quelle JDM ? Souris à la vie et remercie-la de t’offrir une journée supplémentaire sur cette terre ! Remercie de dormir, de manger, etc. Écoute, vois et prends les choses avec bienveillance et positivité. Modifie la perception de ce qui t’entoure et tu iras mieux !

Le verre vide et le verre plein, quoi !

Euh… facile à dire, mon gars ; dois-je vraiment me réjouir de la tache de jus d’orange sur mon pantalon blanc tout propre, sous prétexte que ça part mieux au lavage que le café ? Et la portière de la voiture, je la remercie comment, exactement, pour toutes les belles émotions qu’elle a fait vivre à mon index en l’écrasant sans pitié ?

Namaste, la JDM !


À présent, je vous voir venir : « C’est bien joli, tout ça, mais si je ne suis ni fétichiste, ni logicien, ni prof de yoga – autrement dit, faisant partie d’une large majorité de la population –, je dois en penser quoi, moi, de la JDM ? »

Eh bien, pour nous autres, la JDM est bien là, on l’a identifiée et on va devoir faire avec jusqu’au soir ; c’est ainsi et on n’y peut rien ! Pourquoi ? Ben parce que l’on ne peut modifier le cours des évènements, tiens ! Va bien falloir se l’enquiller, la JDM ! Et c’est donc ce que l’on fait, nous, les fatalistes. Non sans se plaindre, cela va de soi, on n’est pas non plus Confucius ou Diderot, mais pour nous, le cours des choses échappe totalement à la volonté ou à l’intelligence humaine ! Ne me dites pas que vous avez décidé ce matin de glisser en sortant de la douche pour tester votre équilibre ou la résistance de votre coccyx ! Ni que vous avez délibérément oublié de prendre vos clés avant de claquer la porte en partant, histoire de vivre la déplaisante expérience de l’apathique serrurier qui fixe ses tarifs selon votre degré de désespoir ! Et le fer à lisser qui rend l’âme à la moitié du taf, on en parle ? Ça vous fait plaisir de devoir arpenter les couloirs du bureau dans la peau d’un caniche qui a raté sa transformation en lévrier afghan ?

Bref, tous les artifices de la JDM se soustraient au discernement du fataliste, c’est évident.

À ce soir ! Bonne journée... de merde !


Si l’on met de côté les contestataires et les rêveurs – les pessimistes étant terrés chez eux –, poursuivons donc le déroulement de la JDM avec les autres !


L’arrière-train enfin vissé au siège de la voiture, si elle est prête à en découdre – passivement – avec la suite, la victime fataliste évite néanmoins le rétroviseur, pour ne pas croiser le regard de l’autre folle, avec son œil gauche de poisson mort et son droit à la Robert Smith*. N’oublions pas que ses lunettes sont toujours dans le frigo, qu’elle ne le sait pas encore, et que pour maquiller même un seul œil, ça n’a donc pas été simple ! Elle respire et démarre. Rien ne se passe ! Elle réalise avec agacement que c’est un problème de batterie, et découvre avec consternation qu’elle n’a pas de câbles. Entre temps, elle a laissé un talon dans la bouche d’égout du trottoir et claudique en pestant. Boire le calice jusqu’à la lie n’exclut pas de râler ! Son petit orteil droit crie au supplice et son bassin lui rappelle sa réception honteuse et douloureuse sur le tapis de bain une heure avant.

La JDM tu as commencée, la JDM tu finiras.

On passera sur les différents jokers qui s’offrent à elle pour la sortir de ce pétrin, le coup de fil à un ami restant encore le plus sûr. Elle a mis plus d’une heure pour démarrer sa caisse, elle est enfin prête à démarrer sa journée de travail. Évidemment, petite précision, une JDM ne serait pas une JDM sans les bouchons, les travaux et les déviations. Bref, si le fataliste est maintenant convaincu qu’une longue série d’emmerdements l’attend encore, ce qu’il ne sait pas, c’est quoi précisément !


Allez, on y va !

Le dossier Duchmol ramené hier soir pour en établir la cotation (urgente) à rendre ce jour, oublié ce matin à la maison, ben oui, dans la précipitation ; au distributeur de calories dont le prix frise l’indécence, le Bounty reste coincé dans la pince ; à la machine à café, le gobelet se fait arroser d’un jus clair qui tombe à moitié à côté ; aux toilettes, plus de papier ; à la cantine, plus de mousse au chocolat ; dans le couloir à 14 h 00, plus aucun panache : trop, c’est trop !

Ensuite, vient la coupure internet – qui dure des heures ! – empêchant le relevé des mails : on ne peut même pas savoir où se trouve notre colis Ventes Privées, c'est vraiment agaçant ! Le collègue qui vient emprunter l'agrafeuse et qui manifestement n'avait plus ni déo ni dentifrice non plus. Vivrait lui aussi la formidable expérience de la JDM ?

À la sortie du boulot, le fataliste ne cherchera même pas à anticiper pour esquiver ; il a déjà tellement cumulé qu’un peu plus ou un peu moins… Alors, il n’est pas surpris de se prendre une averse sitôt le portique franchi, ou d’avoir oublié ses clés de voiture sur son bureau au cinquième étage, ou encore de croiser Benjamin sur le parking (Benjamin, c’est LE canon de la boîte !), qui esquisse un semblant de sourire compatissant devant son allure de rat, aux faux airs de Robert Smith, tout droit sorti de l’égout. Bien entendu, il faut maintenant faire trois courses avant de rejoindre la tanière ; direction la supérette.


La première chose qui saute aux yeux, c’est la queue aux caisses, enfin… à la caisse, parce qu’ouvrir les trois alors que le magasin est archi bondé et qu’il est 18 h 30, ça n’a pas traversé l’esprit du gérant. On veut faire vite et rentrer, pour se rapprocher de la fin de la JDM. Alors on fonce au rayon conserves, avant un passage au rayon chocolat, pour finir au rayon frais, question de bonne conscience. La dernière boîte de cassoulet se trouve sur la troisième étagère, tout au fond, et lorsqu’un gentil monsieur (ça existe, même en pleine JDM) nous l’attrape, il nous remet une conserve tellement cabossée qu’on a mal pour elle ! La JDM existerait-elle pour les objets ? Le Côte d’Or-lait-noisettes entières est absent des rayons ; on sent se pointer la crise d’hystérie. Côté légumes, on a le choix entre des tomates visuellement plus proches du coulis que de la salade fraîche, des carottes qui dans leur état sont incapables de rendre aimable qui que ce soit, des navets qui, par définition, ne souffrent aucun commentaire, et des salsifis qui nous renvoient direct aux souvenirs de cantine au primaire ; autant dire qu’on est fâchés avec eux, c’est sans appel ! En plus, franchement, c'est moche, c'est poilu et ça fait péter ! Pfff, là, c’est une sérieuse envie de pleurer qui affleure.

On gagne LA caisse en boitillant (on n’a qu’un seul talon), ravalant sa contrariété et envisageant même de se coucher en zappant le dîner, histoire d’écourter le supplice. Pour le moment, l’objectif est de trouver où commence la file d’attente et de s’engouffrer illico dans ledit rayon, avec son cassoulet frelaté, son paquet de fraises Haribo et ses deux bananes.

Mais la JDM tu as commencée, la JDM tu finiras.

Au moment de faire le code de la carte bancaire, parce que bien sûr on n’a pas (ou jamais) d’espèces sur soi, on a atteint un tel niveau d’épuisement qu’on est bien incapable de se souvenir de ces quatre foutus chiffres. Le troisième essai inopérant nous transforme instantanément en furie et nous ôte sans précaution aucune tout reliquat de dignité.

On est gentiment – ou pas – raccompagné vers la sortie, afin d’éloigner de la clientèle sous le choc toute potentielle crise supplémentaire nuisible à la réputation du gérant.


Est-ce utile d’en rajouter à propos du mécanisme de la journée de merde ? Et sur la caractéristique vicieuse de cette dernière qui réside bien dans son unicité ?

En effet, la JDM arrive sans prévenir, mais reste temporaire, car possède un début et une fin.

Ainsi, au moment de rouler la viande dans le torchon, la victime de la JDM esquisse enfin un large sourire de bien-être, ressent une plénitude proche du Nirvana, parce qu’elle est enfin arrivée au bout et sait qu’une JDM est toujours chassée par un lendemain meilleur. Elle s’endort paisiblement sous le regard débonnaire de Mickey et ne pense ni à Marcel ni à Jeanine, mais à demain.


Car demain, en bon lendemain de journée de merde qui se respecte, tout ira comme sur des roulettes ; et pas celles de vos patins, cela va sans dire !



* Robert Smith est le chanteur du groupe de rock britannique The Cure, véritable légende dans les années 80.






Et dans le style, voir aussi mon post : https://www.lesourireauxlivres.com/post/ces-petits-riens-qui-agacent




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