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Il faut bien se lancer !

Ou comment écrire pour ne rien dire, ou presque !


Je peux vous dire que ce que vous mettrez quelques minutes à lire (ou parcourir, ou peut-être même pas, d'ailleurs) m'a pris, à moi, plusieurs heures. Si, si !

Vous voyez la célèbre mère Denis s'échinant au lavoir ? Eh bien, imaginez-la la première fois qu'elle a vu un lave-linge, avant même qu'on lui demande d'en faire la réclame ! Un outil formidable qui répond à tout ce qu'on a toujours espéré pour faire du bon boulot, et en plus rapide, plus efficace... Encore que, l'exemple est certainement mal choisi, dans la mesure ou on n'a pas attendu l'arrivée dudit lave-linge pour laver son linge. Ça c'est vrai, ça ! Bref !

Ce que je veux dire, c'est qu'avant l'internet, la 2G, la 3G, la 4G, le Wifi, les réseaux sociaux et autres chats, les culottes étaient peut-être bien lavées (à la rivière), mais l'on ne soupçonnait pas d'autres interactions possibles entre les individus que les conversations plaintives sur sa dure vie de lavandière. D'accord, ça fait un bon moment que ces technologies existent et vous devez vous demander où je me trouvais ces quarante dernières années. Eh bien pour être honnête, je constatais avec admiration l'incroyable évolution du progrès informatique en la laissant aux autres, à ceux qui savaient l'exploiter, tout simplement.

Et puis, il y a ce jour où l'on ne peut plus ignorer l'outil, ses capacités, son rôle indispensable dans la diffusion d'informations en tout genre et le développement d'un projet qui nous tient à coeur. Ce jour où l'on se dit que l'on ne peut plus faire sans, parce qu'avec, tout devient possible.

J'ai donc là un dispositif incroyable pour communiquer, partager, échanger, informer, déblatérer ; il faut juste que je sache comment m'en servir, en oubliant surtout "comment on faisait avant" et en se débarrassant justement de cette nostalgie obsolète de "l'avant" ! Et quand on me connaît, on se dit que c'est pas gagné ! Je dois être l'une des seules de ma génération à trouver encore dans la fameuse carte postale envoyée/reçue du bout du monde un plaisir délicieux, doublé d'un intérêt certain. Ne me dites pas qu'au milieu de vos factures (enfin, celles qui sont encore imprimées, bien sûr) et autres piles de publicités de supermarchés (elles, par contre et malheureusement, toujours imprimées en nombre) qui encombrent vos boîtes aux lettres, vous n'êtes pas agréablement surpris par la présence d'une missive relatant en trois ou quatre phrases les vacances de tata Paulette à la Grande Motte ou de vos potes à Bali ! Je vous l'accorde, la photo de la plage bondée du Grand Travers pourrait être celle de n'importe quelle autre plage bondée. Le message qui s'envole – parce qu'il n'y a jamais de lignes pour écrire droit sur ces fichues cartes postales – bourré de fautes d'orthographes (si c'est le cousin qui écrit et non tata Paulette) vous écorche probablement la rétine. L'instantanéité et la véracité des informations laissent à désirer quand les nouvelles de tata Paulette sont aussi fraîches qu'elle (vu qu'elles vous arrivent deux semaines après son retour), et que les potes n'avoueront jamais qu'ils se sont cogné dix jours de flotte en Indonésie ! Mais quand même, reconnaissez que c'est agréable de se dire que quelqu'un, quelque part, a pensé à vous – personnellement et individuellement – pour partager plage bruyante et temps pourri ! Et que la démarche a été bien au-delà d'une pression sur un bouton "Envoyer" ! Ben d'abord, il faut la trouver, la fameuse carte postale, il faut le tourner de longues minutes, le tourniquet bancal, en passant huit fois devant toute sorte de roploplos affichant sans pudeur un bikini ayant fait les frais d'un lavage en machine à haute température (heureusement que la mère Denis n'est plus de ce monde pour voir ça !) Et puis, il faut acheter le timbre, aussi, qui une fois sur deux à l'étranger n'est pas vendu au même endroit que la carte. Après, il faut l'écrire, devant une bière en terrasse sous le soleil qui cogne, ou enfermé dans la chambre d'hôtel parce que c'est la pluie torrentielle qui cogne aux carreaux. Et enfin, il faut partir à la conquête d'une boîte aux lettres qui vous livrera systématiquement des horaires de levée du courrier improbables.

Que voulez-vous, moi, quand je vois mon adresse postale inscrite manuellement sur une carte ou une enveloppe, pour tous les efforts que cela a représentés, ben ça me fait sauter de joie, c'est comme ça.


Allez, je me recentre sur le sujet, parce que là, on dirait mémé Renée regrettant les actualités diffusées par le poste radio ou pépé Raoul faisant l'éloge des parties de billes avec les voisins de quartier, remplacées depuis bien longtemps par de frénétiques têtes-à-têtes avec des écrans de jeux vidéo. La carte postale a été détrônée par le numérique, les messages, selfies et autres vidéos live qui inondent aujourd'hui les réseaux sociaux ; OK, mais il faut vivre avec son temps et se régaler intelligemment de ce que la technologie met à notre disposition !

Et nous revoilà dans le vif du sujet : ma carte postale à moi, c'est ce blog !

Mais alors, pourquoi ai-je mis autant de temps à coucher tout ça sur ma page?

Il a d'abord fallu que je décrypte le fonctionnement de ce foutu tableau de bord totalement indépendant du reste du site. Puis, que je saisisse deux, trois petites choses techniques comme, entre autres, le distinguo entre le "Publier" d'ici et le "Publier" du site. Ceci m'a d'ailleurs valu quelques gouttes de sueur sur les tempes, m'imaginant déjà poster un paragraphe non abouti, non réfléchi et composé de phrases inachevées et/ou sans ponctuation car non relues ! Au secours !

Certes, je suis parvenue à maîtriser à peu près tout ce qui se passe de l'autre côté, toutes les fonctionnalités bien sympathiques pour personnaliser mon petit blog, lui donner vie, couleur, titres, mots... tout ça rien que pour vous, mais là, je me retrouve au coeur même de la problématique, à me demander si je ne me suis pas un peu emballée en prétendant pouvoir vous intéresser avec ma vie sur la toile !

La vitrine d'un magasin, c'est super important, on y soigne la présentation, les couleurs, on y met ce qu'on a de plus joli, de plus vendeur, pour faire entrer la clientèle ! Mais si à l'intérieur de la boutique, il n'y a rien pour l'intéresser, la faire rester ou revenir, vous pouvez la plier. La boutique, pas la clientèle !

J'ai mis du coeur à l'aménagement de la vitrine de mon univers pour que vous y pénétriez, j'en ferai autant pour vous y garder un peu, vous y retrouver régulièrement.


Alors, c'est un peu fébrile que je décide de me lancer avec ce premier article officiel du Sourire aux livres, en me disant que vous serez forcément indulgents et qu'il sera aussi vite oublié que le suivant frénétiquement attendu ! Oui, parce que je me doute bien que pour le moment, tout ceci ne vous inspire pas tant que ça, et pour cause ! Mais vous savez, aligner des mots pour vous expliquer ma détresse absolue au sein même de la section blog et la gestion de ses posts (rien que cette phrase me colle la migraine !), c'est une chose ; pondre une note sur un sujet pertinent – quel qu'il soit – pour récolter avis positifs, commentaires enjoués, nombreux "like" et autres compliments (oui, ben, faut bien flatter son égo, non ?), ça, c'en est une autre !


Alors, il s'arrêtera là, mon premier article ! Parce que pour un écrit qui se doit d'être court, c'est déjà raté, et que concernant sa pertinence, vous la cherchez encore. Comme quoi, on peut bien écrire sur n'importe quoi ! Et je peux même vous dire que j'ai réussi à pondre 8071 caractères ; et toc !

À ceux qui auront été jusqu'au bout en se disant "Ouais, ça se lit. Et puis, elle parle de la mère Denis et des cartes postales... Mmm, pourquoi pas, ces sujets sont plutôt absents de la blogosphère !", eh bien j'en réserve d'autres sur tout ce qui me passera par la tête, à condition que ça y reste ! Car à présent que je suis familiarisée avec les méandres du système de publication et sa technicité, je m'attaque à la pertinence à donner aux posts suivants.

Au boulot !

pile de cartes postales
"Il fait beau, on s'amuse bien, on pense à vous !" Tata Paulette




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