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Le Club des feignasses

Gavin's Clemente-Ruiz

Dans ces périodes où l’on cherche légèreté et humour, il est des titres qui interpellent, qui promettent la détente, voire la franche rigolade. Même si ce roman ne remplit que très partiellement lesdites fonctions, il reste une lecture agréable et divertissante, si tant est que l’on n’ait aucune exigence littéraire particulière.

Je ne connaissais pas l'auteur de ce second roman, Normand et hispano-belge, vivant à Paris, mais je ne chercherai pas à lire son premier.

L'histoire :

Une terrible nouvelle terrasse quatre personnes très différentes et ne se connaissant pas, mais qui pourtant seront bientôt obligées de partager la même situation malheureuse. Un club se forme alors, réunissant avec cocasserie ces personnalités singulières qui se débattent entre espoir et résignation. Leurs vécus, secrets, fêlures et ressources vont rapidement être percés à jour pour finir par les rapprocher, puis les unir, pour le pire… et pour le meilleur !   

Mon avis:

La pertinence du titre n’apparaît pas immédiatement, tant le fil conducteur dès le départ est plutôt sombre et malheureux. Un titre légèrement trompeur, donc. Je dirais même que l’auteur perd un tant soit peu le lecteur au fil des seize (sur quarante) premières règles du « club des feignasses » qui constituent les chapitres. Car c’est à cette moitié du livre que prend naissance ledit club. Soit, lorsque l’on en comprend le sens, on sourit et on s’accroche pour y rester. Un peu laborieux, tout de même !

La première partie de la quatrième de couverture est, elle aussi et à mon sens, à côté de la plaque et dessert l’histoire. Le résumé de cinq lignes plus bas suffit grandement à présenter celle-ci.

   

C’est un roman Feel Good, une histoire un peu guimauve tentant de saupoudrer des personnages caricaturaux d’un peu de gravité réaliste. Cependant, l’on s’attache aux protagonistes et le roman nous plonge dans une comédie réussie.

Certes, le ton est naïf, le phrasé simple, les descriptions de scènes banales inutilement poussées, les dialogues bien trop nombreux (car n’apportant au final plus grand-chose), mais l’intrigue est divertissante ; n’est-ce pas finalement ce que l’on attend d’elle ?

Le Club des feignasses relate, certes avec optimisme et légèreté, la vie téléphonée et comme sortie du monde de Oui-Oui de ses cinq membres que rien ne prédisposait à se rencontrer, mais manque tout de même de cohérence.

 

Si l’on choisit donc ce livre pour se détendre entre deux lectures plus profondes et sensées, c’est le bon choix. Si l’on recherche au travers du thème initial pourtant convaincant une analyse quelconque ou une profondeur dans les messages, mauvais choix.

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